mardi 28 juillet 2009

Les faux débats



J'écoutais d'une oreille distraite Bons Baisers de France en faisant des sudokus (ben quoi, c'est mardi soir!), lorsqu'une question de France Beaudoin titilla mon oreille de féministe.

Elle parlait d'équité salariale. Elle a posé une question à la première femme nommée chef d'un service de police (celui de Blainville), et je profite de l'occasion pour la féliciter pour cette promotion. Elle lui a demandé s'il y avait une problématique d'équité salariale dans la police. Je me suis alors étouffé avec mon biscuit au chocolat et presque recraché le tout dans mon verre d'eau...

La police a une convention collective. La seule inéquité qu'il peut y avoir dans une convention collective concerne les clauses orphelines qui ne s'appliquent qu'aux jeunes employés, peu importe leur sexe.

La recherchiste de France n'a pas vraiment fait son travail ou cette dernière a dit savoir ce qu'était l'équité salariale alors que ce ne l'était manifestement pas, car elle est, excusez l'expression, dans le champ!

L'inéquité salariale, c'est essentiellement que des métiers traditionnellement féminins soient rémunérés moins que des métiers traditionnellement masculins, et dans certains cas, lorsqu'il n'y a pas d'échelle salariale ou de convention collective, alors il peut y avoir disparité entre les salaires des hommes et des femmes.

Le véritable débat de toute façon ne se situe pas là à mon avis. Le véritable débat est de savoir si on doit payer tel corps de métier plus afin qu'il rejoigne tel autre corps de métier. Sujet délicat s'il en est un. Un exemple? La secrétaire d'une école primaire que je connais me disait, qu'après plus de 20 ans d'ancienneté, elle gagnait moins par année que l'éducatrice de la garderie scolaire qui vient de commencer. Comment départager le tout? Mérite-t-elle un plus grand salaire (car ne baissons pas le salaire de l'éducatrice qui est déjà bien en-dessous de ce qu'elle mérite) ou au contraire, se plaint-elle le ventre vide? Mais dans un cas comme dans l'autre, il s'agit de deux métiers traditionnellement féminins et qui sont par conséquent très mal payés. Hasard ou est-ce vraiment parce qu'elles ont choisi des métiers anciennement associé UNIQUEMENT à des femmes?

Parce que si l'on compare avec un plombier ou un électricien, qui ont des études similaires à celles d'une éducatrice en garderie ou d'une secrétaire, personne ne pourra m'obstiner que les premiers gagnent moins cher que les secondes... Pourquoi? Ces métiers ne sont pas plus dangereux que l'autre ou plus exigeants, chacun comportant ses difficultés et ses bons côtés. Alors pourquoi le salaire n'est-il pas le même?

En même temps, j'en vois me dire : elles n'avaient qu'à devenir électriciennes ou plombières... Soit, vous marquez un point...

Mais reste que l'équité salariale, dans la police, n'a rien à voir avec le sexe, mais plutôt avec le corps de police choisi (SQ, municipale, GRC,...), chose que France aurait dû savoir. La SQ étant payé plus cher (je ne sais cependant pas si les choses se sont réglées et si oui, comment... ).

N'oublions pas les enseignants ou les infirmières qui réclament aussi l'équité et à qui le gouvernement fout des lois spéciales leur interdisant tout moyen de pression, quand ce n'est pas des diminutions de salaire...

Je vous l'avais dit, c'est un faux débat. ;)

2 commentaires: