mardi 28 juillet 2009

J'ai toujours adoré Camus depuis que je l'ai "rencontré" alors que j'étudiais au CÉGEP. L'Étranger était un des livres obligatoires de mon cours de français. Je regardais ce livre un peu comme s'il allait me mordre, moi qui ai toujours pourtant aimé la lecture. Il ne m'inspirait pas ce livre au titre étrange et à l'explication au verso plus que nébuleuse sur son lien avec le titre. Je n'avais pas le choix, je devais le lire. Alors, un soir, par dépit, en attendant d'aller rejoindre des amies dans un bar, je commençai la lecture, en me disant que j'en aurais moins le lendemain. Je ne suis jamais sortie cette nuit-là. Je l'ai lu d'une couverture à l'autre. Mon amour pour la nostalgie et la tristesse des propos de Camus m'avait rejointe. Depuis, j'ai lu quelques-unes de ses oeuvres.




Dernièrement, je lisais justement La Chute, dont je vous mets un extrait. Lisez-le attentivement, je voudrais vous faire part de la réflexion que cet extrait m'a apporté, car n'est-ce pas le propre de Camus de nous faire réfléchir à notre propre triste sort?








"J'ai connu un homme qui a donné vingt ans de sa vie à une étourdie, qui lui a tout sacrifié, ses amitiés, son travail, la décence même de sa vie, et qui reconnut un soir qu'il ne l'avait jamais aimée. Il s'ennuyait, voilà tout, il s'ennuyait comme la plupart des gens. Il s'était donc créé de toutes pièces une vie de complications et de drames. Il faut que quelque chose arrive, voilà l'explication de la plupart des engagements humains. Il faut que quelque chose arrive, même la servitude sans amour, même la guerre, ou la mort. "


Ça m'a fait me questionner sur tous ces couples de convenance, ces gens ensemble même s'ils sont malheureux en amour, au moins, ils ne sont pas seuls. Je me demandais si c'était mieux d'atteindre un idéal que d'atteindre l'amour... Je veux dire par là, ces gens pour qui la réussite de leur vie passe par une vie de famille, un époux, des enfants, etc... Est-ce que cet idéal vaut la peine comparé à l'amour? Je ne sais pas... Parfois, je me dis que ces gens sont peut-être heureux à leur façon, puisqu'ils ont quelqu'un. C'est peut-être mieux une part de bonheur que le bonheur tout court?

3 commentaires:

  1. J'imagine qu'on peut avoir les deux, rêver de famille, enfant, carrière et être avec une personne que l'on aime et qui nous aime en retour...

    Je ne sais pas pour ceux qui se contentent de ce qu'ils ont, s'ils sont heureux dans ça, pourquoi pas? Mais selon moi, on ne devrait pas se contenter, mais bien tenter d'avoir une vie satisfaisante dans toutes ses sphères.

    Je suis certaine que parmis tous les gens de la terre, il existe une autre moitié pour nous compléter, et qu'il suffit de NE PAS chercher pour le trouver :)

    On le dit souvent... c'est quand on cherche le moins qu'on finit pas trouver !

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  2. Bien d'accord... mais je me demande simplement si le bonheur passe nécessairement par l'amour ou si un idéal de vie peut compenser?

    :)

    La chèvre

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